Un Internet à Deux Vitesses…

Sur les territoires français, les tuyaux existent mais l’Internet reste lent. Il est difficile de changer de transit provider (ou FAI) pour les entreprises. Les entreprises locales ne peuvent pas bénéficier d'un vrai « inter-net » car souvent les échanges locaux se font en fait à Paris.

Un exemple: A Lyon : FO, DSL, FH, LL et le câble étaient disponibles, mais il n'y avait pas de vrai Haut Débit, car tout passait par Paris ! Entre les deux entreprises connectées à 100 nbs symétrique, on constate souvent des débits maximum à 2 ou 3 nbs.

Les prix sont élevés, en comparaison avec Paris ou Genève (de 4 à 10 fois plus cher). L'offre de service est réduite, car il n'y a que très peu de concurrence. L'ensemble du trafic Internet local doit obligatoirement transiter par l'un des noeuds d'échange parisiens, passer par de nombreux routeurs.

En créant un GIX local, les acteurs du monde de l'Internet et des Télécommunications qui y sont raccordés bénéficient de meilleures conditions d'acheminement de leur trafic en termes de prix et de performance. Certaines entreprises à forte composante Internet/Télécom choisissent même de maintenir leur service informatique plutôt que de l'installer aux USA en raison des possibilités de raccordement au GIX.

En disposant d'un GIX, les villes de provinces apparaissent enfin sur la carte internet !

Le succès du premier GIX hors Paris, Lyonix à Lyon, fait que d'autres villes se montrent intéressées par l'idée d'un raccordement haut-débit local indépendant des contraintes imposées par le centralisme parisien et tentent de mettre en place un GIX local.

Situation en France

Il existe aujourd'hui plusieurs nœuds d'échange, la plupart situés à Paris (Sfinx Renater, Parix France Telecom, France-IX, Fr-IX, Pouix, et Mixt).

Lyon a ensuite été pionnier dans la création d'un GIX hors-Paris, grâce à l'association Rezopole et à son GIX LyonIX. Rezopole gère aujourd'hui les GIX NAP de Lyon, Saint-Étienne, Roannes, Grenoble et Valence.

Des projets sont actuellement en cours en région : Strasbourg (GIE autour de la Région), Marseille, Nancy ... Un GIX s'est créé à Toulouse - Touix - et il est interconnecté avec LyonIX.

Parmi toutes ces villes, un grand absent, Bordeaux. C'est pourquoi nous avons décidé de lancer ce projet GirondIX. Nous pensons que les GIX NAP locaux sont nécessaires pour éviter de passer par Paris quand on fait du trafic local et quand on veut aller visiter un site proche. Ils permettent aussi de créer de la valeur et des emplois en local.

Situation en Europe

Voici une carte des GIX en Europe en 2010.

TODO

Définition

DSL : Digital Subscriber Line. Technologie de traitement / compression du signal qui permet d'augmenter les débits pouvant transiter sur les paires de fils de cuivre torsadées téléphoniques, avec un canal montant et un canal descendant. Cette liaison point à point nécessite un modem chez l'utilisateur et un DSLAM au central téléphonique qui va regrouper les flux des lignes des utilisateurs. Les technologies DSL diffèrent selon leurs caractéristiques (symétrie ou non, débit, distance de livraison, vitesse).

Débit : Quantité de données transitant sur un réseau pendant une durée déterminée. Elle se mesure en bit/s. Le débit et la bande passante sont souvent confondues en pratique pour désigner la vitesse de transmission de l'information.

Trafic Internet : Le terme fait référence à la circulation des flux d'information sur le réseau informatique mondial Internet.

Infrastructure réseau : Ensemble des matériels composant physiquement un réseau.

Infrastructures : Support physique des réseaux : fibre optique non activée (dite « passive » ou « noire »), point haut pour émission radio (WiMAX…), paire de fils de cuivre du téléphone, câble coaxial. L'infrastructure ne comprend pas ce qui relève de la transmission du signal.

Fibre optique : La fibre optique transporte l'information sous forme d'un signal lumineux. Sa capacité est très importante et se compte en gigabits/secondes sur une distance d'un km. Dans la fibre dite multimode la lumière se réfléchit tout au long de l'intérieur de la fibre. Sa capacité est limitée. Dans la fibre dite monomode, la lumière chemine pratiquement directement et sa capacité est beaucoup plus grande, mais elle nécessite davantage d'énergie.